Info Birmanie se joint à la Blood Money Campaign et à de nombreuses organisations de la société civile birmane pour demander des sanctions sur le carburant d’aviation, les assurances et la maintenance des aéronefs de la junte. Les attaques aériennes ont quintuplé sur les cinq derniers mois, selon l’ONU, et les victimes sont les civils birmans, avec des frappes sur les espaces publics tels que les hôpitaux, les écoles et les lieux de culte. Il est temps d’agir.
“ Si les avions ne peuvent pas voler, ils ne peuvent pas bombarder ”
Organisations de la Société Civile Birmane
C’est une chaîne d’approvisionnement internationale qui permet aux avions de la junte d’effectuer des frappes aériennes contre sa population : nous pouvons agir. Demandons des sanctions sur le carburant d’aviation, les assurances et la maintenance.
Demandez à votre député.e d’agir en lui envoyant la lettre ci-dessous. Vous trouverez les contacts de votre député.e ici et de votre député.e au parlement Européen ici.
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Je vous écris pour demander à votre gouvernement et à l’Union Européenne de faire tout ce qui est en son pouvoir pour mettre fin à la fourniture de carburant d’aviation à l’armée birmane.
L’armée birmane a profité du soi-disant processus de réforme, avec la levée des sanctions, pour développer et moderniser son armée de l’air. Cette force aérienne est maintenant utilisée pour bombarder aveuglément des civils, détruisant des maisons, des hôpitaux, des lieux de cultes et des écoles.
L’arrêt du ravitaillement de l’armée en carburant d’aviation serait l’une des mesures les plus efficaces pour réduire les violations du droit international et faire face à la crise humanitaire grandissante en Birmanie. Une grande partie des quelque trois millions de personnes contraintes de fuir leur domicile depuis le coup d’État militaire de 2021 a fui à cause des frappes aériennes croissantes de l’armée ou de la menace de ces dernières.
Des sanctions doivent être appliquées pour :
1. Empêcher les entreprises françaises et européennes d’être impliquées dans tout aspect de la fourniture de carburant et de pièces d’aviation à la Birmanie, y compris les services d’assurance, de réassurance, d’accréditation, de certification ou de maintenance
2. Sanctionner les entreprises birmanes impliquées dans la fourniture de carburant d’aviation à l’armée
“ Si les avions ne peuvent pas voler, ils ne peuvent pas bombarder ”O
Même si des entreprises françaises ne sont pas impliquées dans la fourniture de carburant d’aviation, le rôle de chef de file de votre gouvernement dans la coordination des sanctions contre l’armée birmane signifie qu’il est probable que vous soyez en mesure de persuader l’Union Européenne, les États-Unis, le Canada et d’autres pays de se joindre à la France. Nous avons également constaté que même si les entreprises asiatiques ne sont pas techniquement couvertes par les sanctions européennes, dans la pratique, nombre d’entre elles choisissent de suivre ces sanctions en tout état de cause, afin d’éviter les risques – comme c’est le cas de United Overseas Bank (UOB), banque singapourienne ayant fermé les comptes de Myanmar Airways International (MAI) dès juillet 2023.
Les sanctions créeront également une incertitude quant à l’approvisionnement, ce qui, en soi, pourrait contribuer à réduire l’utilisation de la puissance aérienne par l’armée birmane.
Sanctionner la fourniture de carburant d’aviation à la Birmanie peut signifier que les vols intérieurs seront cloués au sol, mais cet inconvénient est minime par rapport à la crise humanitaire et des droits humains que l’approvisionnement en carburant d’aviation permet. Ces sanctions bénéficient également d’un large soutien en Birmanie et sont demandées par la société civile birmane.
L’aide humanitaire ne sera pas affectée car les vols intérieurs ne sont pas utilisés pour l’acheminement. Les vols d’aide internationale peuvent se ravitailler dans les pays voisins s’ils n’ont pas assez de carburant pour les vols de retour et la majeure partie des organisations humanitaires internationales travaillant sur la Birmanie sont désormais basées en Thaïlande.
Ces dernières semaines, l’utilisation de la puissance aérienne contre les civils s’est intensifiée, faisant de plus en plus de victimes et aggravant la crise humanitaire déjà dramatique. Comme l’a rappelé Tom Andrews, rapporteur spécial de l’ONU sur la Birmanie le 19 mars “Au cours des cinq derniers mois, les frappes aériennes contre des cibles civiles ont quintuplé”. La réduction de l’approvisionnement en carburant et de la maintenance de la flotte doit maintenant être l’un de vos principaux objectifs pour accroître la pression sur les militaires birmans et réduire leur capacité à attaquer la population civile birmane.
La France doit agir, conformément à la résolution A/HRC/55/L.17 prise par le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies demandant de s’abstenir d’exporter, de vendre ou de transférer du carburant d’aviations, des biens et technologies de surveillance et des armes moins meurtrières, y compris des biens à double usage.
Il faut agir maintenant pour épargner les vies des civils birmans.
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