Plus de deux ans après le coup d’Etat en Birmanie, dans un contexte constant de graves violations des droits humains et du droit humanitaire international perpétrées par les militaires, plusieurs acteurs financiers français majeurs continuent d’investir dans des sociétés en lien avec l’armée birmane.
Des liens entre les investissements d’un certain nombre de banques françaises à l’international et les militaires birmans avaient déjà été révélés en 2021 par BankTrack et Justice For Myanmar. En 2023, nos organisations ont mis à jour ces données et procédé à des recherches complémentaires sur les investissements en cours des institutions financières françaises dans des sociétés liées à la junte birmane et ses atrocités.
Constatations principales :
- Cinq banques privées – Crédit Agricole, Groupe BPCE (Caisse d’Epargne, Banque Populaire, Oney, Crédit coopératif…), BNP Paribas, Banque Postale, Société Générale – et un fond public – Fonds de Réserve pour les Retraites – investissent plus de 6 milliards de dollars dans des entreprises liées au cartel militaire birman. Plus de 75 % de ces investissements ont trait aux énergies fossiles.
- Le Crédit Agricole compte pour 4 milliards de dollars dans ces investissements, notamment dans des entreprises d’armement ou des entreprises fabriquant des biens technologiques à double usage dans le secteur des télécommunications de surveillance.
- Le Fonds de Réserve pour les Retraites, un fonds public, a investi plus de 29 millions de dollars USD dans ces entreprises. Plus de 20% de ses investissements concernent des entreprises privées impliquées dans la surveillance des télécommunications pour la junte militaire.
J’agis :
- je m’informe et je partage (rapport complet en français et en anglais ; post sur tous nos réseaux sociaux)
- j’interpelle mon conseiller bancaire (lettre type ici)
- je signe la pétition en français et en anglais