Selon un expert des Nations Unies les persécutions contre les Rohingyas en Birmanie comportent des « éléments constitutifs du crime de génocide».
S’exprimant lors d’une Conférence à Londres sur la situation des Rohingyas le 28 avril, le Rapporteur spécial de l’ONU pour les droits de l’homme en Birmanie, Tomás Ojea Quintana a ajouté: « Il s’agit de crimes contre l’humanité. La possibilité d’un génocide doit être discutée ».
La conférence a réuni des juristes, des universitaires et des militants à la London School of Economics & Political Science (LSE) dans le but d’établir si la persécution des Rohingyas en Birmanie pouvait être considérée comme un génocide selon le droit international.
La conférence s’est conclue par un appel commun à mettre fin immédiatement à la persécution des Rohingyas en Birmanie. Cet appel est soutenu par plusieurs dizaines d’organisations et d’individus.
«Notre peuple a fait l’objet d’une politique nationale de discrimination, de persécution et de destruction sur le long terme par les forces de sécurité et les extrémistes locaux ces 40 dernières années. Je lance un appel au monde pour qu’il ne laisse pas se répéter un autre Rwanda », a déclaré Khin Tun, président de Burmese Rohingya Organisation UK.
Ces déclarations interviennent au moment où la polémique qui vise l’émission Pékin Express en France, prend de l’ampleur. Le programme de divertissement est critiqué car il passe sous silence la répression à l’encontre de la minorité musulmane Rohingyas et des autres minorités ethniques du pays. La mobilisation contre Pékin Express a incité les sponsors de l’émission à demander le retrait de leur logo sur le site de M6.