La dernière étape d’une négociation fondamentale a débuté hier à Bruxelles : le « trilogue » sur le règlement européen des « minerais du sang ». Pendant les mois à venir, les trois acteurs de l’Union européenne – le Conseil, la Commission et le Parlement – tenteront de trouver un accord sur l’obligation de traçabilité des minerais que l’on retrouve dans nos téléphones portables, tablettes, voitures, etc. Ces minerais contribuent, aux financements de groupes armés responsables de violations de droits humains dans des pays en conflit, dont l’exploitation de travailleurs vulnérables.
La Birmanie est particulièrement impacté par ces minerais du conflit. En effet depuis plus de 50 ans, les ressources naturelles, sont au cœur des conflits opposant l’État central aux minorités ethniques. Le contrôle de ces ressources constitue une revendication politique des minorités aspirant à une gestion autonome de ressources naturelles de leur territoire.
La France doit montrer l’exemple et défendre auprès de l’Europe l’adoption d’un règlement efficace pour mettre fin au cycle de violences générées par les minerais qui servent à fabriquer nos produits de consommation.
En octobre, nous publions un sondage révélant que quatre Français sur cinq (83%) souhaitent que la France soutienne une législation contraignante au niveau européen. De plus, le 26 janvier, la Commission des affaires européennes de l’Assemblée nationale a appuyé la position du Parlement européen, la seule instance du « trilogue » à vouloir imposer aux entreprises qu’elles assurent le contrôle de l’approvisionnement de leurs ressources.
Il est temps que les multinationales européennes soient vigilantes quant aux conséquences humaines, sociales et environnementales que leurs activités peuvent
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