Info Birmanie appelle à la libération immédiate de Nay Myo Zin et Win Cho, ainsi que de tous les prisonniers politiques restants, et à abroger l’Article 18 de la Loi sur les manifestations et les rassemblements pacifiques dans son intégralité.
Nay Myo Zin et Win Cho sont tous deux d’anciens prisonniers politiques. Ils ont été arrêtés de nouveau en raison de leurs activités pacifiques. Le 17 janvier, ils ont organisé une manifestation regroupant des centaines de paysans, afin d’appeler à la libération de tous les prisonniers politiques, au changement constitutionnel, et à la création d’un syndicat paysans national.
Nay Myo Zin (à droite en bleu) durant une manifestation à Rangoun, après laquelle il a été arrêté en vertu de l’Article 18 (PHOTO: Nay Myo Zin Facebook)
Écrivez au Président birman pour demander la libération de Nay Myo Zin et Win Cho!
Le 18 janvier, ils ont été arrêtés et condamnés en vertu de l’article 18 de la Loi sur les manifestations et les rassemblements pacifiques pour avoir organisé une manifestation sans autorisation. En mars 2014, ils ont été condamnés à trois mois de prison.
Le Président Thein Sein n’a pas honoré sa promesse de libérer tous les prisonniers politiques avant la fin de l’année 2013. Des centaines de personnes pourraient toujours se trouver en détention ou faire face à une arrestation en raison de leurs activités politiques, leur origine ethnique ou leur religion. Même les personnes dont les dossiers ont été vérifiés par le Comité de surveillance des prisonniers politiques, n’ont toujours pas été libérées. Selon l’Association d’assistance aux prisonniers politiques (AAPPB), au moins 33 prisonniers politiques seraient toujours en prison. De nouveaux activistes sont arrêtés et toutes les lois répressives demeurent en place.
Un mécanisme de surveillance indépendant des prisonniers politiques comprenant des experts internationaux doit être mis en place afin de mettre un terme à ce problème.
Même après les amendements proposés, la loi birmane permettant soi-disant de manifester n’est pas compatible avec les standards internationaux. Les activistes, comme Nay Myo Zin et Win Cho, sont arrêtés en vertu de lois répressives pour avoir organisé des manifestations pacifiques. « Le gouvernement de Thein Sein doit faire passer une nouvelle loi qui accorde aux populations le droit et la liberté de protester. Tant que les lois répressives ne sont pas abrogées, tous les défenseurs des droits de l’homme se trouvent constamment sous la menace d’une nouvelle arrestation », a déclaré Célestine Foucher, coordinatrice d’Info Birmanie.