Le 5 novembre 2012, dans une lettre adressée au Ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, Info Birmanie a appelé la France à intensifier ses efforts diplomatiques pour mettre fin à la crise dans l’État d’Arakan et à soutenir la présence d’observateurs internationaux dans la région.
Après presque cinq mois de violences, d’arrestations et de restrictions à l’aide humanitaire envers la population Rohingya, Info Birmanie a exhorté le gouvernement français à soutenir la mise en place d’observateurs internationaux mandatés par les Nations unies (ONU) dans l’État d’Arakan
En réponse aux attaques systématiques dont sont victimes les Rohingyas, Info Birmanie a demandé au Ministre des affaires étrangères, de faire en sorte que la mise en place d’observateurs internationaux mandatés par l’ONU soit un objectif prioritaire dans sa politique de gestion de cette crise.
La lettre indique que la tactique d’une approche diplomatique douce prise par la communauté internationale a complètement échoué à convaincre le président Thein Sein de cesser les attaques, de permettre un accès humanitaire sans entrave, et de prendre des mesures pour s’attaquer aux causes profondes de la crise, notamment en réformant la loi de 1982 sur la citoyenneté. Au contraire, cette approche a encouragé le Président à demander l’aide de la communauté internationale pour expulser tous les Rohingyas de Birmanie, une politique assimilable à du nettoyage ethnique. Le manque de réponse internationale forte a été pris comme un signal permettant à Thein Sein de continuer les attaques.
L’expérience nous donne la ferme conviction qu’une réponse initiale forte était nécessaire afin de persuader le gouvernement birman de prendre des mesures fermes et rapides
pour mettre fin aux violences et en éviter de nouvelles. Malheureusement, l’approche actuelle prise le gouvernement français et la communauté internationale n’a manifestement pas réussi à avoir impact positif dans la lutte contre cette crise.
Selon Info Birmanie, les autorités birmanes ne prendront aucune mesure forte pour mettre fin aux violences, permettre un accès humanitaire sans entrave, et ne s’attaqueront pas aux causes profondes des violences, tant quand que la communauté internationale n’exercera pas une pression forte pour les pousser à agir.
Si des mesures fermes et efficaces avaient été prises dès le début de la crise, au mois de juin, les violences qui ont suivi le début de la crise auraient pu être évitées. Maintenant que la crise s’est intensifiée, une intervention plus forte et de haut niveau est nécessaire.