CP, le 25 juillet 2022 – Phyo Zeya Thaw, Kyaw Min Yu, Hla Myo Aung et Aung Thura Zaw ne sont plus vivants. Condamnés à mort par la junte birmane, ils ont été exécutés. Face à l’horreur de cette annonce, nous sommes anéantis et partageons le sentiment d’indignation mais aussi de dévastation et d’effroi exprimé aujourd’hui.
A chaque nouveau crime de la junte, nous pensons avoir touché le fond de la barbarie, mais les militaires birmans nous révèlent toujours un visage plus hideux. La communauté internationale doit apporter une réponse ferme et résolue face à ce nouveau pas dans l’horreur. Pour ne pas l’avoir fait jusqu’à présent, elle porte une responsabilité dans cette barbarie.
La Birmanie est devenue un enfer à ciel ouvert pour le peuple birman. Que faut-il encore pour que la junte soit traitée pour ce qu’elle est, une bande de criminels voire une organisation terroriste, qualifiée comme telle par des experts internationaux et des organisations de la société civile ? Aucune « normalisation » de la junte n’est possible.
La société civile réitère son interpellation de la communauté internationale pour que le Conseil de sécurité de l’Onu impose des sanctions ciblées et un embargo sur les armes, renvoie la situation en Birmanie devant la Cour Pénale Internationale (CPI) ou mette en place un Tribunal international ad hoc. L’Union Européenne doit aussi adopter des sanctions ciblées plus fortes contre la junte. Le peuple birman a un besoin criant d’aide, qui tarde à se concrétiser. Il a un gouvernement légitime, le gouvernement d’unité nationale (NUG), qui doit être appuyé et reconnu.
L’inaction de la communauté internationale face à l’impunité de la junte mène à la barbarie. Il y a urgence à agir pour qu’elle rende compte de ses crimes. A l’heure où la Cour Internationale de Justice (CIJ) confirme sa compétence pour se prononcer sur la requête de la Gambie – qui accuse l’Etat birman de génocide contre les Rohingya – nous demandons à la France de poser un acte fort, concret et immédiat en appuyant la requête de la Gambie, comme le font déjà le Canada et les Pays-Bas. Notre pays doit appuyer toutes les initiatives en soutien du combat du peuple birman pour la démocratie, la paix et la justice.