Découvrez toutes les idées reçues sur l’investissement en Birmanie !
Il existe des liens directs entre développement d’infrastructures, exploitation des ressources naturelles et violations des droits de l’homme et de l’environnement, il est ainsi primordial d’alerter les entreprises internationales sur les risques qu’elles s’apprêtent à prendre et sur le contexte dans lequel elles envisagent de faire des affaires.
La Birmanie ne saurait être considérée simplement comme un pays où l’on peut exploiter à bas coût la main d’œuvre et piller ses ressources naturelles. Plusieurs secteurs industriels, en particulier l’extraction de ressources naturelles et les projets énergétiques, sont directement liés à la perpétration de violations des droits de l’homme et à la destruction de l’environnement. En effet, malgré les récentes réformes politiques, la Birmanie détient encore et toujours l’un des pires bilans au monde concernant les abus aux droits de l’homme.
Ces inquiétudes sont partagées par l’envoyé spécial des Nations unies, M. Quintana, qui déclarait lors de son audition devant le conseil des droits de l’Homme le 12 mars 2012 qu’ « étant donné la vague de privatisations l’an dernier, l’augmentation attendue des investissements étrangers et l’ambition du gouvernement d’accélérer le développement économique, il est à craindre un accroissement des confiscations de terres, des déplacements forcés et diverses violations des droits économiques, sociaux et culturels ».
L’impunité pour les violations des droits de l’Homme prévaut à travers l’article 445 de la Constitution du 2008, qui accorde au personnel militaire et aux représentants du gouvernement l’immunité à l’encontre de toute poursuite. Lorsque les représentants de la société civile dénoncent les abus commis par les entreprises locales à travers les médias ou par les voies judicaires, il arrivé souvent qu’ils soient accusés de diffamation et menacés avec violence. Les paysans sont aussi de plus en plus persécutés ou poursuivis en justice pour avoir réclamé la terre qui leur a été confisquée.
Dans ce contexte, l’accès à un recours effectif à propos de violations de droits de l’Homme commises par des entreprises, un des piliers des Principes Directeurs des Nations Unies sur les entreprises et les droits de l’Homme, continue de constituer un énorme défi.
Pour en savoir plus :
– « Total en Birmanie… » (lire)
– « Les principaux risques liés aux investissements » (lire)
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