La Responsabilité sociale des entreprises à l’heure de l’ouverture économique du pays
Info Birmanie et le CCFD-terre solidaire ont organisé une conférence pour permettre aux entreprises françaises souhaitant investir en Birmanie d’engager un dialogue avec les acteurs de la société civile internationale et locale.
La conférence a eu lieu au Palais du Luxembourg, le 26 mars 2014 de 14h à 18h.
Elle a rassemblé plus de 80 personnes, dont des journalistes, des entreprises, des cabinets de conseil, des associations, des militants et des chercheurs.
Télécharger le compte rendu de la conférence du 26 mars!
Découvrez le reportage réalisé par Info Birmanie et Burma 2015
lors d’une mission en décembre 2013. il aborde en 20 minutes, le très controversé projet de la mine de cuivre de Letapadaung et permet de comprendre les confiscation des terres, le droit des paysans, l’impact environnemental des projets d’extraction et la répression des militants en Birmanie.
OBJET DE LA CONFÉRENCE:
La Birmanie connait actuellement un processus d’ouverture et le Président Thein Sein a décidé d’attirer les capitaux étrangers en libéralisant ses règles d’investissement et en accordant des avantages fiscaux aux investisseurs étrangers. Toutefois, derrière les avancées démocratiques et économiques affichées, la Birmanie n’est pas un État droit et son système économique est toujours opaque et corrompu. Des liens directs existent entre développement d’infrastructures, exploitation des ressources naturelles et violations des droits de l’homme et de l’environnement.
Dans ce cadre, il convient de réfléchir à la mise en œuvre d’une politique cohérente de responsabilité sociale et environnementale pour tous les investisseurs étrangers.
Deux thèmes principaux seront abordés autour de deux tables rondes :
- Droits de l’homme et investissements : Investir en Birmanie à quels risques ?
- Opportunités et défis : bonnes pratiques et dispositifs pour un investissement responsable en Birmanie.
La conférence abordera les impacts potentiellement négatifs des investissements étrangers sur la population civile, ainsi que les risques et les enjeux auxquels les entreprises devront faire face en s’y installant. Elle proposera enfin à tous les acteurs concernés de réfléchir aux solutions en se basant sur l’échange d’idées et d’expériences.
LES INTERVENANTS
KO ZARNI
Activiste défenseur des droits de l’homme, prisonnier politique de 1991 à 1999, il est aujourd’hui le porte-parole de l’organisation Movment For Democracy Current Forces et défend le droit des travailleurs et le droit des paysans. Il participe notamment à l’organisation de formation autour du droit des citoyens dans les zones rurale et à l’utilisation d’internet.
Debbie STOTHARD
Fervente défenseur des droits humains en Birmanie, elle a fondé en 1996 le Réseau alternatif à l’ASEAN sur la Birmanie (Altsean-Burma). Au cours des trente dernières années, elle travaille en tant que journaliste, conseillère en éducation communautaire, conseillère gouvernementale et formatrice en Malaise, Australie et Thaïlande. Elle participe à toutes les étapes du processus de plaidoyer en organisant et en menant des campagnes sur la question des droits humains et de la démocratie en Birmanie et dans les pays de l’ASEAN depuis 1987.
Basée à Bangkok, l’ONG Altsean Burma a été fondée pour porter la question de l’Etat de droit en Birmane auprès des politiques et des sociétés civiles de l’ASEAN. L’association mène des actions d’information, de recherche et de plaidoyer ainsi que des formations pour les acteurs de la société civile birmane dans le but de soutenir et promouvoir les droits de l’homme et la démocratie en Birmanie, dans le contexte de l’Asean.
Elle est aujourd’hui Secrétaire Générale de la FIDH et Coordinatrice d’Altsean-Burma
RATAWIT OUAPRACHANON
Ratawit Ouaprachanon est le coordinateur du mouvement Spirit in Education Movement (SEM), créé en Thaïlande en 1996 pratique un « bouddhisme engagé », qui, à la différence d’autres traditions bouddhistes, promeut l’engagement dans la société et éduque au développement durable. Le mouvement a mis au point des programmes de formation (GLT Grassroot Leadership Training – Formation des leaders de base) à destination de tous ceux qui ont déjà des responsabilités ou sont appelés à en avoir. Ces formations s’adressent autant à des moines, qu’à des responsables d’associations ou des représentants d’autorités locales. Elles permettent la création de nombreuses initiatives et structures locales qui renforcent en profondeur le tissu associatif pour lutter contre la pauvreté. L’action de SEM vise aussi à développer le dialogue inter-religieux et inter-ethnique au sein des communautés de base.
M. Ratawit (Mo) OUAPRACHANON, coordinateur du programme « Promouvoir une culture de la paix et le développement durable à Myanmar – renforcement durable de la société civile birmane », formateur en économie.
Il travaille depuis 8 ans sur les questions de développement en Thaïlande, au Laos et en Birmanie et a notamment travaillé avec les communautés affectées par le projet de la Zone Économique Spéciale de Dawei.
ANTONIO MANGANELLA
Chargé de Plaidoyer Responsabilité sociale et environnementale des entreprises au CCFD-Terre Solidaire