Depuis fin août, les Rohingya sont plus d’un demi-million à avoir fui la Birmanie où ils ont subi les violences de la part de l’armée birmane (exécutions, viols, incendies volontaires …).
Aidez Info Birmanie à faire cessez définitivement et durablement ces atrocités. Info Birmanie œuvre activement depuis des années pour la reconnaissance de la citoyenneté des Rohingya et pour la lutte contre les discours de haine, notamment en soutenant des initiatives de dialogue inter-religieux. En France l’association multiplie des actions de plaidoyer pour pousser la communauté internationale renforcer sa pression à l’encontre de l’armée birmane.
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Depuis plusieurs années, la défense des droits de la minorité musulmane des Rohingya représente une priorité pour Info Birmanie, que nous mettons en avant à travers nos activités de sensibilisation et de plaidoyer. Alors que la situation a atteint un niveau de violence sans précédent, poussant plus de 600 000 Rohingya à se réfugier au Bangladesh depuis le 25 août dernier, et qu’aucune solution n’est envisagée pour leur protection, Info Birmanie souhaite renforcer ses actions !
Le 25 août dernier, des attaques de postes de sécurité ont fait douze morts du côté des forces de police. S’en est suivi une vaste opération de « nettoyage » organisée par l’armée birmane, aux lourdes conséquences : des milliers de morts (il est extrêmement difficile d’avoir un chiffre fiable étant donné que la plupart des informations émanent de l’armée birmane, mais des sources fiables d’organisations locales évoquent plus de 5000 morts), 607 000 réfugiés au Bangladesh (UNHCR, le 28/10/2016) et des milliers de déplacés internes. Les forces armées gouvernementales sont accusées de graves violations des droits de l’Homme: exécutions extrajudiciaires, tortures, détentions arbitraires, viols et violences sexuelles, incendies volontaires, destruction délibérée de nourriture … Un rapport des Nations Unies, en février dernier, avait souligné de graves violations des droits de l’Homme qui pourraient constituer des crimes contre l’humanité. Récemment, d’autres rapports d’Amnesty International et de Human Right Watch documentent ces crimes contre l’humanité, en se basant notamment sur les témoignages de réfugiés Rohingya au Bangladesh et d’images satellites prouvant que des villages entiers ont été brulés.
Malheureusement, nous n’entendons que trop peu parler de la situation des Rohingya, et seulement lorsque celle-ci devient insoutenable. Alors, Info Birmanie veut renforcer ses actions pour la défense des droits de l’homme autour de trois axes principaux :
=> La reconnaissance de la citoyenneté des Rohingya
La loi sur la citoyenneté distingue trois degrés différents : la pleine citoyenneté, la citoyenneté associée et la citoyenneté par naturalisation. Le texte accorde la citoyenneté à 135 ethnies reconnues, dont les Rohingya sont exclus. Depuis lors, ils sont en grande majorité apatrides et privés de nombreuses libertés fondamentales.
=> Renforcer la pression pour que la communauté internationale prenne ses responsabilités
Certes, la communauté internationale commence à dénoncer les atrocités commises par l’armée birmane à l’encontre des Rohingya. Mais c’est loin d’être suffisant. De réelles actions doivent être mises en place, notamment l’interdiction de voyager du responsable direct des massacres, le commandant en chef des Armées, et l’instauration d’un embargo sur la vente d’armes et de tout type d’équipements militaires
=> La lutte contre les discours de haine & le soutien des initiatives de dialogue interreligieux
Alors que les discours de haine à l’égard des Rohingya sont fréquents en Birmanie, et cela depuis des années, il est temps de mettre en place de solides politiques de lutte contre les discours de haine.
Pour une véritable transition démocratique, il est crucial que le gouvernement civil de la Ligue National pour la Démocratie travaille conjointement avec les organisations de la société civile birmane sur le dialogue inter-religieux.
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La minorité musulmane des Rohingya représentait environ 1 million de personnes avant les dernières violences, qui vivent pour la plupart dans l’État d’Arakan, à l’ouest de la Birmanie.
Depuis des décennies, les Rohingya sont victimes de discriminations… En grande majorité apatrides, privés de leurs droits élémentaires, visés par des campagnes haineuses et subissant la répression de l’État, cette minorité musulmane est, selon l’ONU, l’une des plus persécutées au monde. Les discriminations sont incessantes pour les Rohingya qui étaient environ un million à vivre dans l’État d’Arakan avant les dernières violences, qui ont poussé plus de 600 000 personnes à se réfugier au Bangladesh. L’aspect ethnique se mêle évidemment à l’aspect confessionnel. Dans cet État, deux communautés cohabitent difficilement : les Rakhines, assimilés à l’ethnie majoritaire birmane Bamar car ils sont bouddhistes et les Rohingya musulmans, considérés comme Bengalis par les premiers.
Pour plus d’informations, n’hésitez pas à nous contacter via infobirmanie@gmail.com , nous sommes disponibles pour répondre à vos questionnements.