Après 50 ans de dictature, la Birmanie connait actuellement un processus d’ouverture mais derrière les avancées démocratiques et économiques affichées, la Birmanie n’est pas un État de droit. Compte tenu du niveau de corruption généralisé et d’un piètre bilan en matière de droits de l’homme, les investisseurs étrangers doivent veiller à ce que leurs activités soutiennent le développement économique et social de la nation à long terme. Cela ne peut être possible qu’en respectant les droits de l’homme, en protégeant l’environnement, en consultant la population et en prenant en compte les impératifs de transparence et de responsabilité.
Le 20 juin, 2 ouvriers ont été tués et 18 ont été blessés suite à l’effondrement d’un échafaudage sur le site de construction d’un Hôtel Pullman, à Mandalay. Malgré la tragédie, ACCOR ne s’est pas exprimé sur le sujet. L’entreprise de renommée internationale doit reconnaitre sa responsabilité et prendre des mesures urgentes pour qu’une telle situation ne se répète pas.
La Birmanie ne saurait être considérée simplement comme un pays où l’on peut exploiter à bas coût la main d’œuvre et profiter de son potentiel de développement économique. Aucune loi internationale ne contraint les entreprises européennes qui développent des activités en dehors du territoire européen à suivre les règles et principes de fonctionnement de leur pays d’origine. C’est pourquoi les entreprises qui font le choix d’investir en Birmanie doivent étudier attentivement les enjeux et risques et s’appuyer sur les instruments existants tels que les Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme et les principes directeurs de l’OCDE pour les entreprises multinationales.
Il incombe ainsi aux entreprises d’agir de façon responsable, de réduire les risques, d’éviter toute complicité dans les violations des droits de l’homme, y compris par l’intermédiaire de leur chaine d’approvisionnement. Les entreprises européennes devraient se positionner comme les moteurs de la mise en place de bonnes pratiques. Il faut pour cela que les entreprises aillent au-delà des lois établies à la fois par leur pays d’origine et par la Birmanie. Leur image et le bon déroulement de leurs activités sont notamment en jeu.
Dans ce cadre, ACCOR doit mettre en place au cœur de l’ensemble de ses activités, une politique cohérente de responsabilité sociale et environnementale et prendre des mesures concrètes pour s’assurer que ses investissements en Birmanie profitent d’abord aux populations locales.
Info Birmanie appelle ACCOR à reconnaitre sa responsabilité publiquement, à dédommager les victimes, les familles des victimes et à prendre des mesures urgentes pour qu’une telle catastrophe ne se reproduise pas.
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@AccorHotels_FR doit reconnaitre sa responsabilité dans la tragédie de la construction de l’Hotel #Pullman #Birmanie http://bit.ly/1HbNhm5 «
@AccorHotels_FR doit reconnaitre sa responsabilité dans la tragédie en #Birmanie 2tués 18blessés, quelle #RSE? http://bit.ly/1HbNhm5
Pour en savoir plus les enjeux économique en Birmanie, consultez notre campagne : Birmanie: un nouvel eldorado? 10 idées reçues sur l’investissement!