Le 1er février, les Birmans exprimeront leur refus de la junte par une grève silencieuse à travers le pays, la troisième depuis le coup d’Etat militaire. Rideaux tirés, boutiques fermées, rues désertes. Depuis l’extérieur, imprégnons-nous de ce silence, un affront du peuple au despote et à sa barbarie ! La junte militaire ne l’aime pas et cherche à l’empêcher par la menace et la répression. Elle n’aime pas non plus le bruit : frapper sur une casserole relève désormais du crime de haute trahison !
Un an après le coup d’Etat, la ténacité du peuple birman face à la junte ne faiblit pas, en dépit d’une répression brutale qui plonge la Birmanie dans le chaos. Plus de 1 500 tués, près de 12 000 civils arrêtés, plus de 400 000 déplacés… Dans le même temps, Min Aung Hlaing subit des revers militaires, diplomatiques, économiques, symboliques. La résistance du peuple birman à l’oppression n’a certainement pas dit son dernier mot.
Si les mots, précisément, manquent parfois face à l’horreur, en Birmanie le silence est aussi une forme d’action. «Le silence sera notre cri de guerre le plus bruyant » pouvait-on lire sur les réseaux birmans, à la veille de la « silent strike » du 1er février.
Alors que les commémorations se multiplient, rappelant au monde que la Birmanie ne doit pas tomber dans l’oubli, nous exprimons notre solidarité avec le peuple birman et réaffirmons notre détermination à relayer les voix de la société civile et de la résistance birmane.