Génocide des Rohingya : KBZ et Max Myanmar doivent rendre des comptes

Génocide des Rohingya : KBZ et Max Myanmar doivent rendre des comptes

« Justice for Myanmar » : KBZ et Max Myanmar doivent rendre des comptes pour leur soutien criminel au génocide des Rohingya / Leurs partenaires internationaux doivent garantir la justice

 

 

CP 24 août 2020 – À l’occasion du troisième anniversaire de la campagne génocidaire de l’armée birmane contre les Rohingya, « Justice For Myanmar » appelle à une enquête pénale sur les conglomérats de cronies « Max Myanmar » et « KBZ Group » en application du droit international. Tous deux ont établi un réseau de partenaires commerciaux internationaux qui ont l’obligation, en vertu des Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’Homme, de soutenir la justice et les recours pour les victimes et les survivants du génocide.

Les partenaires commerciaux de KBZ et de Max Myanmar doivent agir immédiatement pour garantir la justice aux victimes et aux survivants. Jusqu’à présent, ils ne respectent pas leurs obligations de diligence raisonnable en matière de droits humains. Ces partenaires commerciaux comprennent de grandes entreprises des États-Unis, de l’UE, du Royaume-Uni, de Suisse et du Japon, telles que Royal Dutch Shell, AIA, Accor, Sumitomo Mitsui Banking Corporation, Hughes Network Systems et Kempinski AG.

Le porte-parole de « Justice For Myanmar », Yadanar Maung, déclare :  

« L’armée birmane a mené ses« opérations de nettoyage» contre les Rohingya avec le soutien d’entreprises militaires et de « cronies ». Le financement des crimes internationaux est un crime en soi et ces entreprises doivent rendre des comptes. Les partenaires internationaux de Max Myanmar et KBZ sont complices de ces crimes par leur silence. Ils doivent agir maintenant.»

En septembre 2017, l’armée birmane a organisé une série de collectes de fonds pour recueillir des dons auprès des « cronies » et des entreprises militaires, à l’appui de sa campagne génocidaire contre les Rohingya. Les fonds collectés ont été utilisés pour soutenir les forces de sécurité dans l’État de Rakhine et pour la construction d’une barrière frontalière visant à empêcher les Rohingya déplacés de rentrer chez eux. Parmi les plus grands donateurs figuraient les plus grands conglomérats de « cronies » du pays : KBZ Group, qui a fait don de 2,47 millions de dollars USD et Max Myanmar, qui a donné 976 857 dollars USD.

L’Entreprise de l’Union pour l’assistance humanitaire, la réinstallation et le développement (UEHRD) – présidée par la conseillère d’État Daw Aung San Suu Kyi – a organisé des collectes de fonds supplémentaires pour la construction de la barrière frontalière. Les principaux donateurs étaient à nouveau KBZ, qui a fait don de 2,2 millions de dollars américains et Max Myanmar, qui a donné 654 000 dollars américains.

En août 2019, la Mission internationale d’enquête indépendante des Nations Unies sur le Myanmar (UN FFM) a enquêté sur ces dons et a conclu qu’elle « a désormais des motifs raisonnables de conclure également que les responsables du groupe KBZ et de Max Myanmar devraient faire l’objet d’une enquête pénale et, le cas échéant, devraient être poursuivis pour avoir apporté une contribution substantielle et directe à la commission du crime contre l’Humanité « d’autres actes inhumains».»

Les recommandations de la FFM sont jusqu’à présent restées lettre morte. Les partenaires commerciaux de Max Myanmar et KBZ ont des obligations de diligence raisonnable qui les obligent à agir.

Dans le cadre de ces obligations de diligence raisonnable, « Justice For Myanmar » appelle les partenaires commerciaux de Max Myanmar et KBZ à :

• Veiller à ce qu’ils ne fassent pas affaire avec des sociétés qui ont ou pourraient avoir aidé et encouragé la commission de crimes de guerre et de crimes contre l’Humanité.

• Exiger de Max Myanmar et KBZ qu’ils divulguent pleinement et publiquement toutes leurs relations d’affaires avec l’armée birmane et tous leurs dons à l’armée birmane et à l’UEHRD. Si Max Myanmar et KBZ ne parviennent pas à le faire, il convient de mettre un terme à tout lien commercial avec eux.

• Couper tous les liens avec Max Myanmar et KBZ, à moins qu’il soit établi qu’ils n’ont pas de relations d’affaires avec l’armée birmane et qu’ils n’ont pas fait et ne font pas de dons à l’armée.

Yadanar Maung poursuit :

« Il est inacceptable que Max Myanmar et KBZ continuent à opérer en toute impunité. C’est un scandale pour tous les Rohingya, pour les plus de 800 000 survivants du génocide qui croupissent dans les camps au Bangladesh, et pour ceux qui restent en Birmanie et qui continuent d’être privés de leurs droits fondamentaux sous le contrôle des mêmes forces de sécurité qui ont commis des atrocités à leur encontre. La communauté internationale doit entreprendre un effort concerté afin que les recommandations de la FFM des Nations Unies soient mises en œuvre et que tous les auteurs de génocide, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre contre les Rohingya rendent des comptes ».

Note :

« Justice For Myanmar », un groupe de militants clandestins qui milite pour la justice pour le peuple du Myanmar, appelle à la fin des affaires pour les militaires, à une démocratie fédérale et à une paix durable.

Pour plus d’informations sur l’enquête et les recommandations de la UN FFM concernant les dons au génocide, vous pouvez consulter le rapport de la mission d’enquête des Nations Unies : « Les intérêts économiques de l’armée du Myanmar »

Communiqué en Anglais 

Contacts :

  • Yadanar Maung

Email: media@justiceformyanmar.org

Website: https://www.justiceformyanmar.org/

Twitter: @justicemyanmar

Facebook: https://www.facebook.com/justiceformyanmar.org/

  • Sophie Brondel coordinatrice d’Info Birmanie

sophie@info-birmanie.org 07 62 80 61 33 (via Whatsapp)